QUOI DE NEUF ?
Réponses aux questions du 4 février
- réponses aux citoyensCes questions ont été posées par des participant·es à la réunion publique du 4 février.
Quelle sera votre politique au niveau de la fiscalité locale et notamment la taxe foncière ?
Les débats à l’occasion de la présentation de l’analyse financière de la ville (voir l’audit financier) le jour même de notre réunion publique ont montré deux choses :
- Castanet est dans une position extrême par rapport aux communes comparables en Occitanie en ce qui concerne le taux de taxe foncière (pages 18 et 19), et c’est un choix qui interroge et qui limite les marges de manœuvre. Aucun candidat sérieux ne peut ainsi dire qu’il va augmenter la taxe foncière.
- L’avenir des recettes fiscales de la commune est suspendu à des arbitrages de l’État, qui choisira éventuellement de plafonner certains taux, qui compensera plus ou moins la baisse de telle ou telle recette, qui optera pour telle ou telle année de référence.
Cette situation nous amène à être très prudents dans nos projections, aussi bien en matière de recettes que de dépenses. Nous serons donc conservateurs dans un premier temps, avant de pouvoir évaluer nos marges de manœuvre, notamment pour envisager une baisse limitée de la taxe foncière.
Concernant le budget participatif, à quelle hauteur en % du budget communal comptez vous apporter ?
Les budgets participatifs seront mis en place de manière progressive, en commençant par des sujets considérés comme “faciles” en lien avec l’expérience d’autres communes :
- d’une part des initiatives citoyennes très ouvertes pour “faire la ville ensemble”, comme à Tournefeuille, qui y consacre 20 000 € en 2020 (cf. http://www.mairie-tournefeuille.fr/appel-projets-participatifs) ;
- d’autre part des propositions d’aménagement de l’espace public dans les quartiers.
Dans les premières années du mandat, il s’agira donc de budgets de l’ordre de 50 000 € par an, soit moins de 5% du budget communal. Nous accorderons beaucoup d’importance à l’évaluation de ces opérations, aussi bien à travers les résultats obtenus qu’en ce qui concerne le processus et la façon dont cela aura été vécu par ceux qui y auront participé, élus et techniciens de la collectivité compris. Ce qui marche sera pérennisé et étendu. Ce qui ne marche pas bien sera amélioré progressivement.
Est-ce que vous allez proposer un menu végétarien pour l’école maternelle des Fontanelles ?
Nous allons proposer la possibilité d’un repas sans viande chaque jour pour tous les enfants de toutes les écoles de Castanet qui le souhaitent, y compris à l’école maternelle des Fontanelles. Il ne s’agira pas forcément d’un repas végétarien, puisqu’il pourra comporter du poisson. Dans tous les cas, le menu des enfants qui ne mangent pas de viande sera équilibré chaque jour en protéines et autres nutriments, sous le contrôle régulier d’un·e nutritionniste, comme le prévoit la loi. La diminution de la quantité de viande, qui est un aliment en moyenne plus cher, permettra d’améliorer la qualité générale des repas et d’aller sans surcoût vers une alimentation 100 % bio et/ou locale. Cette mesure fera partie d’un plan général pour limiter le gaspillage alimentaire dans nos cantines.
Vous proposez de lier solidarité et transition énergétique ? De quelle manière ?
La première manière, simple et individuelle, c’est de lutter contre la précarité énergétique, qui est une réalité dans notre pays et dans notre commune :
- d’abord repérer les ménages qui sont dans cette situation : ceux qui dépensent plus de 10% de leurs revenus pour l’énergie et/ou qui vivent dans l’inconfort thermique à cause de cette contrainte, les accompagner en mobilisant les moyens disponibles (chèque énergie, …). C’est le rôle du CCAS, qui peut être complété par des conseils venant de Soleval pour adopter les bons gestes (remplacer les ampoules à incandescence, programmer son thermostat, etc.) ;
- ensuite chercher le moyen d’améliorer la qualité thermique des logements, par l’isolation et/ou le remplacement des moyens de chauffage, en mobilisant les aides à destination des propriétaires dans le cadre du programme Renoval et autres.
La deuxième manière, plus collective, c’est de considérer que les économies d’énergie à l’échelle du patrimoine communal permettront de dégager des moyens financiers pour des projets favorisant la solidarité.
A quand moins de circulation dans Castanet ?
La circulation automobile dans Castanet risque d’augmenter encore si nous suivons le mode de développement de la ville qui a été le sien depuis des décennies… c’est pourquoi nous proposons d’enclencher une véritable transition dans ce domaine comme dans d’autres.
La règle d’or, c’est la complémentarité des modes de déplacement : en voiture, à vélo, à pied, en bus, et le partage équitable de l’espace public entre les modes pour circuler. Nous sommes tous tour à tour automobilistes, piétons, cyclistes pour certains, à mobilité réduite un jour ou l’autre, et il y a un vrai enjeu à faire en sorte que la voiture prenne toute sa place dans notre ville mais seulement sa place. Notre priorité sera :
- d’abord de lutter contre les déplacements très courts réalisés en voiture parce que les gens ne se sentent pas en sécurité (eux ou leurs enfants) à pied ou à vélo,
- ensuite de lutter contre ce qu’on appelle “l’autosolisme”, à savoir le fait d’être très majoritairement seul.e dans sa voiture.
Nous voulons le faire par l’incitation plus que par la contrainte, comme un geste à la fois civique et agréable. En revanche, nous serons très vigilants pour lutter contre les incivilités et notamment le stationnement des voitures sur les trottoirs, les passages piétons, etc. Nous ne savons pas si cela permettra de réduire réellement la circulation dans la ville, notamment parce que les communes plus au sud se développent également, mais cela devrait permettre d’améliorer la vie quotidienne.

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